Dans une interview publiée dans le Parisien, Kouchner, ancien ministre de la santé de Lionel Jospin et toujours adhérent du Parti socialiste, se montre très critique, voire amer, vis-à-vis de ce dernier, dont le programme contient, selon lui, "de bonnes choses et beaucoup d'archaïsmes". Même Ségolène Royal n'est pas épargnée: les membres de son équipe de campagne "ne me paraissent pas des parangons de modernité".
Interrogé sur son attitude si Nicolas Sarkozy élu à l'Elysée l'appelait pour participer à un gouvernement d'ouverture, le fondateur de Médecins sans frontières avoue qu'il y répondrait favorablement "s'il y a un gouvernement d'union nationale, dépassant les clivages habituels, s'il y a une vraie "équipe de France"". Et d'ajouter: "Il faut passer un cap difficile de cinq à dix ans, pour que notre pays retrouve son rang."